L'entretien, c'est aussi du sport !

Vient un moment où, lorsqu'un spot déraille, il vaut mieux tous les changer. C'est qu'à 5m 50 de hauteur, l'affaire prend des proportions importantes ... Il aura fallu deux électriciens compétents et patients, un échafaudage et 7 heures de travail non stop pour régler cette affaire. Et nous avons dû nous faire une raison : il valait mieux, en même temps, changer tous les transformateurs qui les alimentent (22). Voici, en quelques images, un aperçu de l'aventure.

Victoire !

L'été des visites a pris fin

Mon arbre préféré

Les arbres du jardin sont de bons compagnons pendant toute la période des visites, nous offrant ombre ou protection à l'occasion d'une averse intempestive. La haute silhouette du cèdre du Liban, dans le jardin mitoyen, apporte la dimension historique : s'il n'a pas été planté au moment où le jardin de Louis de Noailles a évolué en version paysagère, il en est sans doute tout proche ! Bien sûr, la plupart des cèdres ont été plantés en France à l'époque de Lamartine, mais il y avait déjà eu une vague d'engouement au XVIIIème siècle. L'histoire de Bernard de Jussieu, ramenant d'Angleterre un petit cèdre dans son chapeau, en 1734, est célèbre : il ne cessa jusqu'à la fin de sa vie de les multiplier, et de nombreux rejets poussèrent dans des jardins amis, où les passionnés de botanique comme Louis de Noailles se firent une joie de les implanter.

Musique, musique

Il y a 235 ans de cela, la maison devait résonner de musique du matin au soir ...

Gratouillages

Francesco me l'a suffisamment dit l'an passé : restaurer une sculpture, c'est avant tout la nettoyer et choisir de le faire avec notre meilleur allié, le soleil. C'est dire si, cette année, il convenait de passer à l'acte pour redonner un frais visage aux animaux du vase sculpté nord (celui qui reçoit la pluie, et se fait donc coloniser par la mousse). Ces animaux sont merveilleux, mais voici leur état au sortir de notre hiver et du printemps calamiteux qui l'a suivi.

Armée d'une brosse, d'un outil de doux gratouillage fait maison pour aller dans les interstices, et de la mixture ad hoc, j'ai donc œuvré - le matin, a la fraîche -, et vous livre quelques vues du résultat. Je ne sais trop si ma démarche, sur des sculptures inscrites, est convenable aux yeux de la DRAC ...

Le résultat me fait tout de même plaisir :

Deux visiteurs de marque

Gabriel Wick, historien des paysages, et Holly, la jeune chienne welsh corgi pembroke de ma cousine  Claude.

Gabriel a été mon complice - et une source extraordinaire de connaissances et d'enthousiasme pour notre communication à deux voix sur L'empreinte d'Hubert Robert et des grands amateurs de jardins à Saint Germain en Laye lors du Colloque des Amis du Vieux Saint Germain du 6 avril dernier (article à paraître à la rentrée).
Notre premier repérage des traces du parc XVIIIème s'était fait l'un des jours les plus froids de janvier : c'est sous un soleil de plomb que nous l'avons complété vendredi pour voir les vestiges de la grotte (aujourd'hui dans une copropriété de l'avenue Foch), le tracé du saut de loup (quasi-intact), les piliers encadrant les passages parc/forêt, et quelques arbres remarquables. Holly n'a pas voulu suivre, préférant la fraicheur relative du petit jardin d'aujourd'hui.

En version bilingue

Un article vient de paraître dans Monumentum Nostrum, le premier magazine franco-allemand des parcs, jardins et monuments historiques :
http://www.monumentum-nostrum.com/monuments-monumente.html.
Merci à Bettina de Cosnac pour ce joli reportage.

L'Hôtel de Noailles tel que vous ne l'avez jamais vu

Illustration réalisée par Jean Prieur

Bien sûr, nous disposons des gravures de Mariette qui présentent l'Hôtel au début du XVIIIème siècle, donc très probablement dans son état d'origine. Mais celle de la façade sur jardin, centrée sur le corps central, ne montre que l'amorce de la galerie côté duc, et l'amorce de l'aile entourant la cour des cuisines, côté duchesse.

L'étude du plan-masse a permis de restituer, dans la vue ci-dessus, l'ensemble de la façade sur jardin, dont on conviendra qu'elle était majestueuse !

Séquence de printemps

Le temps des visites est revenu

Enregistrement d'hiver

Ah ! la poésie des fils et des micros ... Une semaine neigeuse, et le salon accueille un nouvel enregistrement. Cette fois, il s'agit d'airs de Scarlatti, dont la version pour piano et voix est inédite : la partition n'existe qu'à un tout petit nombre d'exemplaires. Il se trouve que l'âge du piano (1897) ne convient pas si mal pour le style !

Clément, Satoshi, Capucine et moi-même avons hâte d'entendre le résultat : pour l'instant c'est à Capucine d'oeuvrer au montage, c'est un travail long et patient.

Comment Anne-Jules de Noailles prit envie de s'établir à Saint Germain

Il assura le commandement du camp d'entraînement des troupes de Louis XIV dans la plaine d'Achères, récemment mis au jour :
Archéologie à Saint-Germain-en-Laye : Le camp d’entraînement des troupes de Louis XIV - Institut national de recherches archéologiques préventives
Le désir d'édifier une belle demeure à Saint Germain s'ensuivit sans doute ... avec les moyens pour y parvenir brillamment !