Pendant tout l'été 2021, le jardin et l'Appartement de la duchesse seront ouverts à la visite, selon un calendrier et une programmation mis à jour régulièrement sur ce blog.



vendredi 14 octobre 2016

Une fleur rarissime

C'est la tubéreuse qui embaume aujourd'hui le salon ! Encore cultivée avec un soin infini dans quelques parcelles à Grasse et au Trianon (la belle n'aime que la chaleur), elle déploie son parfum en fin de journée.
Pour en fleurir le jardin du roi, une pépinière spéciale avait été créée au XVIIème siècle à Toulon : les pots étaient expédiés à grands frais à Versailles. Je me sens privilégiée d'en accueillir une en ce moment !

vendredi 2 septembre 2016

Enfin le livre !

Cela fait maintenant quatre ans que j'ai commencé à travailler un peu sérieusement sur l'histoire de l'Hôtel (merci aux Amis du vieux Saint-Germain de m'avoir "obligée" à le faire pour participer au colloque de 2013 sur Saint-Germain et ses jardins !). La rencontre, puis l'amitié avec Gabriel Wick, spécialiste des jardins de la fin du XVIIIème siècle et de l'influence d'Hubert Robert, a été tout à fait déterminante. Il a eu la patience de m'encourager et de me guider, et m'a surtout aidée à entrer en relations avec tant de spécialistes de premier plan ! Le livre que nous co-signons est ainsi le fruit de très nombreux échanges, dans de nombreuses directions : les contributeurs que nous avons pu réunir ont apporté chacun un point de vue extrêmement documenté, et leurs échanges ont été fructueux, permettant de faire émerger bien des aspects nouveaux de l'histoire de Saint-Germain et de la maison. Le choix de considérer l'Hôtel comme une Maison de plaisance s'est vite imposé : encore fallait-il l'étayer, ce qui, je crois est réalisé dans la première partie du livre. Ce titre ouvre sur des thématiques aussi diverses que les facettes de l'art de vivre "à la française" au XVIIIème siècle, dont nous avons pu explorer quelques-unes, particulièrement illustrées par le statut, les moyens et les goûts des Noailles.
Etre édité par Artlys est un honneur, et j'espère que le soin apporté à cet ouvrage sera perceptible au lecteur. Les dessin inédits d'Elisabeth Reinhardt et de Gabriel Wick sont pour moi de merveilleux cadeaux.
Cet ouvrage fait le point des connaissances actuelles sur l'Hôtel et ses jardins : pour autant, le sujet n'est pas clos, et j'espère qu'il ouvrira sur des commentaires, peut-être sur des critiques, qui permettront de cerner de plus près encore la perception d'un monde évanoui.

mardi 21 juin 2016

Deux petites nouveautés dans le jardin

Ils sont en fleurs l'un et l'autre en ce moment.
Voici le kalmia latifolia, récemment implanté parmi les rhododendrons : il s'agit d'un laurier d'Amérique, qui fut importé à la fin du XVIIIème siècle, avant que d'autres plantes de terre de bruyère, venues d'Asie, ne lui volent la vedette :

Et puis le rosier "Cuisse de nymphe", dont André Eve indique qu'il aurait été hybridé pour la première fois à Kew en 1797 :
Cette année a beau être difficile pour les rosiers, qui manquant cruellement de soleil, cette floraison - qui sera éphémère - est une bien belle consolation.



vendredi 15 avril 2016

Les cèdres de Louis


Ils ont sans doute été la fierté de Lous de Noailles et de ses jardiniers . Les cèdres du quartier ont été récompensés par le Label "Ensemble arbore remarquable" décerné par l'association ARBRES (www.arbres.org).  Le 3 avril, ce Label à été remis au Fonds Gisèle et Roger Brissard pour leur aspect patrimonial, et aux propriétaires de chaque cedre (ils sont aujourd'hui dans des parcelles privées)

Georges Feterman, président de ARBRES et auteur de nombreux ouvrages de référence sur les arbres, en compagnie d'Emmanuel Lamy, maire de Saint Germain, a mené la visite, qui a rassemblé de nombreux habitants du quartier, des représentants des différentes groupes qui ont aidé à la réalisation du dossier de candidature, et des adhérents de Arbres venus en nombre, dans une belle ambiance ensoleillée. Nous savons, par l'inventaire révolutionnaire des plantes du parc de Noailles de 1794 que les "arbres étrangers" plantés dans ces parcelles, avaient alors une trentaine d'années : cette donnée est cohérente avec la période d'acquisition de ces parcelles, vers 1760, permettant à Louis de Noailles d'étendre son jardin vers l'est, et d'assouvir par la même occasion sa passion botanique.
Ces cèdres merveilleusement préservés nous offrent encore aujourd'hui leur immense envergure protectrice : je suis vraiment heureuse qu'ils soient ainsi honorés