Pendant tout l'été 2021, le jardin et l'Appartement de la duchesse seront ouverts à la visite, selon un calendrier et une programmation mis à jour régulièrement sur ce blog.



mardi 16 décembre 2014

Croquis 3D

Une version ultra-moderne des illusions qui faisaient le charme du jardin anglo-chinois nous est offerte par un petit logiciel permettant de générer des images fluides et "flottantes" en 3D. En voici un exemple autour du buste de Mansard, croqué par David Blair, vidéaste.

lundi 20 octobre 2014

Fabriques disparues

Voici, à ma connaissance, le seul vestige des fabriques du parc à la fin du XVIIIème siècle. Il s'agit d'une petite grotte, à l'intérieur de laquelle a été maçonné un banc capable d'accueillir deux ou trois personnes pour converser, méditer, ou rêver ... Elle appartient actuellement aux jardins d'une copropriété voisine, et nous avons eu la chance de pouvoir la voir lors de la "promenade-découverte" que j'ai organisée avec Gabriel Wick pour les Journées du patrimoine.
Peut-être existe-t-il d'autres vestiges dans des copropriétés ou des jardins, sous la forme de traces peu explicites pour ceux qui les voient tous les jours sans leur attribuer de valeur particulière ? J'espère qu'au fil des visites il sera possible de les voir, de les comprendre, et de sensibiliser les habitants du quartier actuel à leur intérêt ? Sait-on jamais ...

lundi 1 septembre 2014

La fleur du sophora

Les gazettes ne parlèrent que d'elle lorsqu'elle fleurit pour la première fois, en 1779, dans les jardins de Trianon et dans ceux du duc de Noailles à Saint Germain. La curiosité était à son comble à l'égard d'un arbre originaire de Chine, implanté trente ans auparavant à partir de graines envoyées vers 1747 par le père d'Incarville à Bernard de Jussieu - quelques proches du roi, dont bien sûr Louis de Noailles, avaient bénéficié d'une des jeunes pousses.
Les deux sophoras qui subsistent dans le quartier défini par l'ancien parc - sans doute des rejets du sophora japonica "historique" - fleurissent au mois d'août. Les bouquets de fleurs blanches, assez éphémères, méritaient bien une photo. Ils auront sans doute disparu lors de la promenade-découverte que j'organise le 21 septembre prochain (dans le cadre des Journées du patrimoine consacrées cette année au "patrimoine naturel") sur les traces de l'ancien parc de l'Hôtel de Noailles.

jeudi 14 août 2014

Elles remontent !

Les deux rosiers grimpants Pierre de Ronsard - une variété Meilland fort connue - forment de nouveau de joies fleurs, après la très abondante floraison de fin mai début juin.
C'est grâce à l'arrivée en Europe, à la fin du XVIIIème siècle, des "petites chinoises" dont l'histoire assez complexe est décrite avec soin dans le beau livre de Daniel Lemonnier, Le livre des roses, que la rose a pris son essor au cours du XIXème siècle, particulièrement en France. 
Les roses antérieures, d'un nombre et d'un intérêt assez limité (elles ont été longtemps utilisées surtout pour leur propriétés médicinales), ne fleurissaient qu'une fois par an. Ce sont les roses de Chine (les fameuses "thé") qui ont permis de créer des hybrides suscitant passion et créativité. Il n'est pas impossible que le parc de l'Hôtel de Noailles ait été doté d'une roseraie : Louis Guillaume Lemonnier, grand botaniste proche de Louis de Noailles - qui le fit entrer au service de Louis XV - fut au centre de la "machine coloniale" et de l'introduction des roses de Chine en France.

jeudi 24 juillet 2014

Hubert Robert avait raison

Entre l'œuvre humaine et la puissance du végétal, le combat est inégal.
Chaque année, la mousse s'installe dans les anfractuosités des sculptures, et il faut la déloger si l'on veut que la pierre conserve son expression. Me voici donc de nouveau armée de mes outils de gratouillage, profitant d'un peu de chaleur et de soleil (l'ami du restaurateur). C'est un moment de dialogue intime avec des êtres minéraux, qu'au fond j'apprécie lorsque je peux le faire à mon rythme.

mercredi 7 mai 2014

Célébration

Le 11 avril dernier, nous avons célébré le 240ème anniversaire du mariage d'Adrienne de Noailles (la petite-fille de Louis) et du marquis de La Fayette : de nombreux représentants de cercles franco-américains étaient présents dans le jardin pour un moment amical et joyeux. Certes, le mariage n'a pas eu lieu à Saint Germain, mais à l'Hôtel de Noailles de Paris (disparu au XIXème siècle), mais c'est Louis qui avait donné son accord ... et nous nous sommes donc autorisés à en faire une fête saint-germanoise. C'est un événement d'importance, car l'entrée dans la famille de Noailles a été déterminante dans le départ du jeune Gilbert. Adrienne (une femme exceptionnelle), et les siens ont beaucoup oeuvré pour soutenir sa cause, et en faire "le héros des deux mondes".

lundi 24 mars 2014

Enregistré dans le Salon Doré

Quel plaisir de voir enfin le résultat de notre enregistrement de l'hiver passé ! Pour parvenir à fixer ces dix minutes de musique, il faut des talents (les interprètes, mais aussi l'ingénieur du son - merci, Capucine ! - et le graphiste - merci, Jean !) ... et une immense patience, car ce sont mille et un détails à régler, perfectionner, reprendre ... C'est ainsi que j'ai fait mes grands débuts de productrice de disque !
Il s'agit d'airs de Scarlatti dans un arrangement réalisé en 1963 par Arno Dorumsgaard, dont les partitions ont été transmises à Clément Dionet par le grand pianiste-accompagnateur Dalton Baldwin : elles constituent un précieux document sur la redécouverte, il y a 50 ans,  de la musique baroque.

Le CD est produit par le Fonds Gisèle et Roger Brissard ; il est vendu 10 € au profit de l'association Bellarmin, dédiée à l'interprétation de la musique de chambre vocale (adresser un chèque à l'ordre de l'Association Bellarmin à Fonds Gisèle et Roger Brissard, 11 rue d'Alsace, 78100 Saint Germain en Laye)

mercredi 5 février 2014

Fleurs d'hiver

L'hiver le jardin est assez "XVIIIèmement correct" ! Il est fleuri de pensées (qui bravent la froidure) : ces fleurs peuplaient les jardins depuis leur introduction à la fin du XVème siècle :

Les bulbes du printemps représentaient, quant à eux le nec plus ultra de la fleur au XVIIème siècle : les tulipes, fleur de collection, étaient importées de Hollande ou cultivées par des jardiniers-fleuristes de renom ; les jacinthes (plus simples qu'aujourd'hui) étaient aussi fort appréciées, ainsi que les narcisses.