Pendant tout l'été 2021, le jardin et l'Appartement de la duchesse seront ouverts à la visite, selon un calendrier et une programmation mis à jour régulièrement sur ce blog.



mercredi 15 novembre 2017

"Les Amants magnifiques" recréés

C'est une Comédie-ballet en cinq actes conçue par Molière et Lully, créée à Saint-Germain-en-Laye devant le roi le 4 février 1670 dans le cadre du « Divertissement royal". 
Elle voit paraître pour la dernière fois sur scène Louis XIV en tant que danseur, pour la très fameuse "entrée d'Apollon"

Le faste inhérent à l'oeuvre, impliquant les "arts réunis" de la comédie, de la danse, de la pantomime du chant, des choeurs, de la machinerie, a sans doute découragé les reprises.
Sa recréation par la Compagnie des Malins Plaisirs (dir. Bertrand Tavernier), l'Éventail (dir. Marie-Geneviève Massé) et le Concert Spirituel (dir. Hervé Niquet) fait suite à un Colloque international sur le sujet organisé en janvier 2017 à l'Université de Rennes 2 sur son importance dans l'histoire des spectacles de cour au XVIIème siècle en France. Je vous recommande la video de présentation du spectacle par son metteur en scène :

Retenons que le château de Saint-Germain en est le théâtre : décidément Louis XIV ne s'est pas contenté d'y naître !

jeudi 14 septembre 2017

L'Hôtel "augmenté"

La réalité augmentée, une petite merveille technologique, nous permet de revoir la façade de l'Hôtel dans son intégralité (avant l'amputation de sa travée centrale pour le percement de la rue d'Alsace).
Tout à coup, les dimensions du bâtiment deviennent perceptibles : c'est ce qui manque tant aujourd'hui aux visiteurs pour apprécier les intentions qui ont présidé à son édification.
Réalisée par Art graphique et patrimoine, l'un des grands spécialistes du secteur (qui s'est illustré par exemple par la superbe application Avignon 3D), et rendue possible par le mécénat d'Hérès (qui a réalisé les modélisations 3D), cette application, pour l'instant modeste, permettra je l'espère de susciter l'intérêt d'un public élargi.

vendredi 10 mars 2017

Les coulisses de la saison 2 de "Versailles"


Sa diffusion est attendue pour le 27 mars prochain sur Canal + et surtout, sur les chaînes internationales. Il est temps de lever le voile sur un petit aspect des coulisses : l'enregistrement-son des séquences de musique baroque a eu lieu dans le Salon doré ! C'était en janvier 2016 : l'ensemble Fuoco et Cenere, dirigé par Jay Bernfield avait besoin d'un son "salon" ... et j'étais ravie de les accueillir tant nos relations sont amicales et confiantes. Les voici en plaine action
.

lundi 27 février 2017

Elle était "fort Noailles"


Voici un tableau représentant Marie Victoire Sophie de Noailles, comtesse de Toulouse (1688-1766) (merci à Vincent Lidsky de m'en avoir fourni la trace). Saint Simon (qui détestait les Noailles) écrit à son propos : « Il y avait assez longtemps que le comte de Toulouse avait pris beaucoup de goût pour la marquise de Gondrin aux eaux de Bourbon. Elle était sœur du duc de Noailles qu'il n'aimait ni n'estimait, et veuve avec deux fils du fils aîné de d'Antin, avec qui il avait eu toujours beaucoup de commerce et de liaison de convenance, parce qu'ils étaient tous deux fils de Mme de Montespan. Mme de Gondrin avait été dame du palais sur la fin de la vie de Mme la Dauphine, jeune, gaie et fort Noailles, la gorge fort belle, un visage agréable, et n'avait point fait parler d'elle. L'affaire fut conduite au mariage dans le dernier secret »
Ecole française XVIIIème
Chantilly, Musée Condé

vendredi 10 février 2017

"Nos esprits libres et contents"

Q

Les paroles de cet air nous inspirent peut-être quelque envie ... Antoine Boësset, qui mérite d'être redécouvert, est le compositeur du Ballet des fées de la forêt de Saint-Germain, qui a été recréé récemment à Versailles par le Centre de musique baroque.
Ce ballet, créé en 1625 pour Louis XIII, correspond à la volonté du roi et de son ministre d'affirmer l'autorité royale (déjà !). Il véhicule une représentation baroque et foisonnante de la forêt de Saint-Germain, canalisée et mise en scène pour le prestige royal. Sans doute cet imaginaire a-t-il subsisté tout au long du siècle, y compris pendant la longue résidence de la cour de Louis XIV.